Elle le qualifie « d’atypique », et il l’est. Pourtant, le parcours de Karine Hamel-Cam, directrice du Domaine du Rayol n’a jamais dévié d’une seule et même priorité.
Normande de souche, elle a effectué sa scolarité entre Le Havre, où elle est née, et Rouen. Intéressée par « la recherche et la médiation », elle étudie les sciences humaines jusqu’au master, poursuit avec un doctorat en histoire, puis un second master en économie, droit et gestion spécialité « stratégie ». Une suite pas forcément logique, mais qui atteste déjà d’un besoin de suivre ses intuitions et de « trouver du sens… ».
J’ai eu la chance d’être sollicitée en tant qu’historienne pour participer à la création du premier parc naturel dédié au développement durable à l’abbaye cistercienne du Valasse en Normandie. Hormis les sciences humaines, je n’avais pas de formation scientifique, mais – et c’est là ce qui a motivé toute ma carrière – j’ai toujours été passionnée, motivée par ce qui a trait à la nature et sa protection, je le vis comme un engagement qui est aussi au cœur de ma vie personnelle.
J’ai dû imaginer un avenir pour ce territoire chargé d’un passé industriel fort, au moment où émergeait la notion de développement durable .
En 2010, Karine Hamel-Cam prend la direction de Micropolis, la Cité des insectes en Aveyron, pendant 8 ans. Et puis arrive la proposition de poste pour le Jardin des Méditerranées au Domaine du Rayol.
Toutes les cases étaient cochées : la mer, la nature, la culture… le Conservatoire du littoral, donc un propriétaire bienveillant, et une structure associative dont je sais, par expérience, qu’elle est la réponse la plus adéquate à l’enthousiasme d’une équipe avec une souplesse dans la décision et la réaction.
Deux ans après son arrivée, Karine est plus enthousiaste que jamais :
Nous avons huit secteurs d’activité ici et encore plus de métiers différents… Mais nous sommes tous unis par notre attachement à ce jardin… Aucun de nous n’est là par hasard, et ça c’est très fédérateur !
Solliciter la marque Esprit parc national – Port-Cros c’était une évidence car nous partageons le même engagement pour la préservation de la biodiversité, nous sommes sur la même aire géographique et avons, en plus, une histoire commune !



