Norbert Chardon, accompagnateur

Parc national de Port-Cros

"Acquérir des connaissances sans transmettre, ça ne sert pas à grand-chose !"

Aussi loin qu’il s’en souvienne Norbert Chardon rêvait déjà de nature :

Tout petit, je collectionnais les images d’animaux quand mes copains collectionnaient les billes. En fait, j’ai toujours voulu travailler dans la nature.

Après des études en biologie et géographie, le jeune Valentinois enchaîne différents boulots : « J’ai été directeur de centres de vacances, j’ai travaillé avec des enfants dans le milieu sportif… ». Accompagnateur en moyenne montagne, il encadre des activités de canoë, canyoning, spéléo, randonnée, alpinisme… « Mais je cherchais toujours un job dans l‘environnement ».

Il intègre ensuite plusieurs associations de protection de l’environnement comme guide, construit des maisons en bois, accompli des travaux acrobatiques et puis, juste après le tsunami de 2004, il part à l’étranger dans une ONG en Inde pour mener des projets auprès d’enfants : « On recréait du lien entre les villages de pêcheurs qui avaient été détruits en organisant des manifestations sportives. » Il va y rester 4 ans.

C’est à son retour en 2008, qu’il voit une annonce de la LPO pour un poste de responsable du programme de la Ligue de protection des oiseaux sur les Salins d’Hyères.

Je connaissais peu Hyères et les oiseaux, mais j’avais l’expérience de la gestion d’équipes, et celle de guide naturaliste.

Aujourd’hui, il se dit heureux d’avoir fait ce choix :

Je suis très bien ici, la zone de Hyères est assez fabuleuse ; au niveau naturaliste c’est très riche, et c’est l’un des plus beaux littoraux du coin. Il y a une diversité extraordinaire sur une même commune, avec la zone la plus riche en oiseaux de la région après la Camargue. Au salin des Pesquiers, on trouve 350 espèces sur seulement 900 hectares, dont 140 espèces d’oiseaux migrateurs.

Aujourd’hui responsable du Var pour la LPO, Norbert coordonne plusieurs programmes sur le département :

Mais je suis toujours sur le terrain, et ce, depuis plus de 13 ans. C’est très plaisant, enrichissant. J’aime transmettre des connaissances, si l’on ne transmet pas ça ne sert pas à grand-chose. 15 000 personnes participent chaque année à nos visites sur les deux sites des Salins d’Hyères et on accueille environ 130 classes de la métropole, soit 5 000 enfants qui reviennent au fil des années. C’est très encourageant car ils seront forcément sensibles aux milieux naturels et à l’écologie.