Au Parc national de la Vanoise, des secrets sculptés dans la pierre
Êtes-vous féru d’énigmes, de mystères et d’histoires ? Les roches gravées du Parc national de la Vanoise, ses cheminées de fée, ses ponts suspendus et ses cairns anonymes vous combleront. Sur cette terre inhospitalière et mystérieuse, un temps révolu vibre encore dans la pierre et la mémoire des hommes…
Laissez-vous surprendre par la nature énigmatique du Parc national de la Vanoise ! Les éléments y ont sculpté la pierre pour former une géologie complexe et une large palette de paysages, uniques et imposants. Là, vous tomberez sur des cratères dans le sol qui sont en fait des entonnoirs de dissolution de gypses. Ailleurs, vous apprécierez les nuances du rouge intense des roches qui a donné son nom au « Col rouge ». Vers Plan du Lac, vous apercevrez sûrement « l’œil » mystérieux formé sur la paroi sud de la Grande Casse.
Dans cette terre dénudée, l’humain aussi a sculpté la pierre. De nombreuses gravures rupestres témoignent d’une présence dès le néolithique. Ces vestiges n’ont pas fini de livrer leurs secrets aux archéologues qui les étudient, comme aux promeneurs qui les découvrent.
Culture du passage, passeurs de culture
Avalanches, crues, chutes… La montagne est un milieu rude. Les histoires immémoriales qui furent créées pour conjurer la peur qu’elle suscite se transmettent encore. Accompagnateurs, guides, gardiens de refuges et habitants connaissent tous les histoires de la Vanoise. Ils vous conteront les histoires des troupeaux fantôme ou du pont du diable… Immergez-vous dans la vie et la culture riches de cette communauté alpine !
Percer le mystère des inscriptions de la Pierre aux pieds
La Pierre aux pieds est la plus imposante des roches gravées de Haute-Maurienne. Classé Monument historique en 1911, ce bloc de schiste lustré présente 82 pieds en creux, dont 33 paires, et une cinquantaine de cupules. Ces gravures auraient été réalisées de 1 800 à 15 avant J.-C., avant que d’autres inscriptions, dont une épée, ne soient ajoutées par la suite. Culte des sommets ou pratique à caractère votif ? Le mystère sur leur origine reste entier.
Franchir le gouffre du passé sur le pont de Croé-Vie
Le pont de Croé-Vie, ou « mauvais chemin » en patois, daterait du xviie siècle. Maçonné en pleine montagne, perché au-dessus du tumultueux Doron avec sa chaussée pavée et ses parapets, il témoigne de l’importance stratégique de ce passage. En montant aux refuges de l’Arpont ou du col de la Vanoise, vous marcherez sur les pas des colporteurs de cette ancienne « route du sel et des fromages » qui menait d’un côté aux Salines royales de Moûtiers, et de l’autre aux fromages de Val-Cenis Termignon et aux épices d’Italie.
Suivre la voie des anonymes sur le plan des Cairns
Suivre la voie des anonymes sur le plan des Cairns En montant depuis le Pont de la Pêche, dans les environs du refuge de Péclet-Polset, se niche le surprenant plan des Cairns. Près d’une centaine de cairns se dressent sur ce site dans un geste montagnard immémorial. Ici, la solidarité est le meilleur moyen d’affronter un milieu parfois hostile, car le cairn s’adresse au prochain randonneur et marque le sentier quand celui-ci devient incertain. Laissez-vous gagner par l’atmosphère de cette assemblée silencieuse, sorte de land art spontané.